Nouveaux usages d’internet, nouvelle gouvernance pour l’État
Le Lundi 7 novembre 2011, le Centre d'analyse stratégique organise à la Villette un colloque en collaboration avec Etalab. L'Open Data est l'un des thèmes phares qui sera abordé lors de cet évènement en présence de nombreuses personnalités.
Les nouveaux usages d’Internet bousculent nos systèmes démocratiques et appellent à un renouveau.
D’abord limitées à la sphère économique et scientifique, ces technologies sont en train de réinventer les organisations sociales traditionnelles, notamment à travers le développement très rapide des réseaux sociaux : ceux-ci transforment radicalement la manière dont les citoyens s’approprient l’information et évaluent le travail de l’État. L’ouverture, à la fin de l’année en cours, du site data.gouv.fr, visant à mettre à disposition librement les données publiques, montre l’engagement de l’État dans ce changement, suivant ainsi le mouvement initié par Barack Obama en 2008.Des nouveaux modèles en construction
Les nouveaux modèles économiques permis par internet transforment radicalement les processus d’innovation auparavant en vigueur. C’est maintenant au tour des gouvernements de prendre le train de ce changement de paradigme. En effet, chaque pas vers la connaissance bénéficie, en se diffusant, à l’ensemble de la société. Quels seront leurs leviers stratégiques pour encourager le développement de cette source d’innovation ?Les individus connectés créent de nouvelles sources ou relais d’informations indépendantes, et collectivement cherchent à avoir un impact sur le fonctionnement de la société. Le renforcement de la demande de transparence des citoyens de la part de leurs gouvernements, la volonté d’un État plus ouvert et collaboratif appelle d’importants changements au sein des structures et missions gouvernementales. Le logiciel libre, par son caractère collaboratif et ouvert, pourrait aussi s’avérer être un moteur de changement du travail de l’État en mettant à la disposition des citoyens de nouveaux outils pour participer au débat public. Comment la gouvernance publique sera-t-elle concrètement transformée par l’amélioration de la transparence et de l’évaluation des services publics ?
Ce changement ne se limite pas à la seule politique intérieure.
Si on ne comprend pas encore complètement le rôle des réseaux sociaux dans les révolutions du printemps arabe, il est indéniable qu’Internet a participé à la promotion de la démocratie. La diplomatie digitale, c’est à dire l’utilisation d’Internet dans la diplomacy conventionnelle, permet d’élargir l’impact des politiques étrangère en s’adressant directement à la société civile. La diplomatie digitale, qui vise à préparer et anticiper les changements de demain, va-t-elle révolutionner les relations internationales à l’avenir ? Centre d'analyse stratégique